I/ Une quasi absence dans l'histoire scientifique...

Publié le par les-femmes-en-sciences

Pendant une grande partie de l'histoire humaine, les femmes ont été officiellement exclues du domaine scientifique. Toutefois, en dépit de leur invisibilité dans le récit historique, cela ne signifie pas que la science était exclusivement un monde d'hommes. Beaucoup de femmes, à travers les siècles, ont réussi à surmonter leur marginalisation et à exceller dans leur domaine de prédilection, et à apporter des contributions vitales à la somme des connaissances humaines.

Mais la guigne semble s'acharner sur les femmes nobélisables, surtout dans le domaine des sciences dures. Certes Dorothy Hodgkin, dans le domaine des rayons X, le fameux prix, grâce peut-être à une pincée de mauvaise conscience du jury, mais Lyse Meitner, la Marie Curie allemande qui découvrit la fission nucléaire vit le Nobel 1944 attribué à Otto Hahn, chercheur qu'elle avait elle-même recruté, et une autre physicienne, Chien Shiung Wu, en 1957, connut la même mésaventure. Quand à Marie Curie on verra nous-mêmes plus loin la bassesse des attaques que lui valut son prix. Une vraie fatalité, au point qu'on se demande ce que ces femmes viennent faire sur des terres si évidemment masculines. Ecoutons Jules Vernes (Sens dessus dessous, 1889) :

-Ainsi, selon vous, Mister Maston, en voyant tomber une pomme, aucune femme n'eût pu découvrir les lois de la gravitation universelle, ainsi que l'a fait l'illustre savant anglais à la fin du XVIIe siècle ?

-En voyant tomber une pomme, Mistress Scorbitt, une femme n'aurait pas eu d'autre idée … que de la manger, à l'exemple de notre mère Eve.

Le monde savant a perdu une part essentielle de ses propres histoires, rejet dont il n'aura pas fini de souffrir. Pour y remédier, quand on ne se lance pas dans une longue liste des femmes savantes, on tente souvent celle fastidieuse de la classification (les martyres, les assistantes de, les sœurs de, les femmes de, les maîtresse, voir les traitresses) qui définit invariablement la femme de science par rapport à la gent masculine. De fait la plupart des femmes que l'on rencontrera dans ce domaine sont soit veuves, soit célibataires, soit mariées à des hommes éclairés. Les femmes retenues par l'histoire des sciences (intégralement écrite pas les hommes) se comptant sur les doigts de la main, il a fallu faire des recherches sur celles oubliées ou rejetées de cette histoire. Et cette saga n'incite guère à l'optimiste entre la femme de la Renaissance qui essaya de s'y intéressa et fut changée par le regard des inquisiteurs en sorcière ruinant l'ordre morale qui finit sur le bûcher, ou plus tard celles qui se fait sortir de la science par les philosophes et les révolutionnaires au nom de la raison et de la suprématie masculine. La muse, aux fourneaux ! Ordonna les XIXe siècle en la bouclant dans la sphère privée. Le XXe, lui, l'enchaîna à une machine à écrire pour lui éviter de penser. (Trop belles pour le Nobel, Nicolas Witkowski).

 

Nous ne prétendons pas énumérer toutes les femmes scientifiques à travers l'histoire. Ces femmes couvrent un large champ de l'histoire - de l'époque hellénique jusqu'à présent, bien qu'aucune des scientifiques de vie, pourtant les plus nombreuses, n'aient été inclues dans cette sélection. Grâce à leurs expériences et leurs yeux, nous pouvons aussi suivre les progrès de l'émancipation féminine: du Moyen Age, où la science et de nombreux autres domaines ont été presque exclusivement l'apanage des hommes, au 19e siècle lorsque les femmes ont commencé à faire des percées majeures.

Le nombre peu élevé de femmes connues dans ce domaine laisse penser que la possibilité pour elles d'étudier les sciences est toute récente. Ce n'est pourtant pas le cas. En effet les premières traces retrouvées de femmes s'adonnant à des activités scientifiques remontent à 6 000 ans en arrière ! La première femme astronome connue est la fille de l'empereur babylonien Sargon 1er, au XXIV ou XXIIIe siècle avant J-C. Elle était prêtresse de Nanna, déesse lune. A cette époque les temples étaient des endroits où l'on observait les étoiles et les planètes, et elle dirigeait les observatoires babyloniens. La plus connue de ces astronomes de l’Egypte ancienne fut Aganike (XIXe siècle avant J.C.), philosophe et astronome. Parmi les astronomes, on peut encore citer la grecque Aglaonike (Ve siècle avant J.C.) : elle comprit le mécanisme des éclipses de Lune et arrivait à les prédire. Et c’est là que les ennuis commencent : elle passe pour une dangereuse sorcière qui est capable de faire disparaître la Lune à volonté !

 

Allons plus loin dans le temps (ou plus près, cela dépend du point de vue) et nous trouvons en 370-415 avant J-C Hypathie, qui a vécu dans la ville égyptienne d'Alexandrie et qui à la double distinction d'être le dernier philosophe de cette époque classique et la première femme à avoir une influence durable dans le domaine des mathématiques. Sa bibliothèque a été le premier centre helléniste d'apprentissage. Elle était à la fois la fille et l'élève de Théon, dernier mathématicien connue associé au Musée d'Alexandrie. Grandir dans un tel environnement à alimenter sa passion pour la connaissance et le libre-arbitre. En plus de ses cours particuliers en mathématiques et d'autres branches de la philosophie, son père a conçu pour elle un programme rigoureux en physique. Heureusement pour Théon, sa fille n'était pas seulement son meilleur élève, mais elle a aussi bientôt dépassé ses propres réalisations en mathématiques qui, à l'époque, étaient souvent utilisées pour les calculs astrologiques. Vers 400 après JC, Hypatie était devenue le chef de l'école néo-platonicienne d'Alexandrie, où elle a enseigné l'astronomie, les mathématiques et la philosophie, en particulier les œuvres de Platon et d'Aristote. Que ce soit seule ou en collaboration avec son père, Hypatia a laissé à l'humanité un héritage scientifique approfondi. On pense qu'elle a inventé le plan de l'astrolabe, qui est un ancien instrument de navigation; l'aréomètre gradué en laiton, qui a été utilisée pour déterminer la densité relative des liquides; ainsi que les hydroscope, un dispositif de recherche sous l'eau. Un de ses disciples, Synésius de Cyrène, même lui a reconnu à l'invention d'un dispositif de distillation. Elle a également écrit un certain nombre de commentaires, y compris sur le Arithematica par Diophante d'Alexandrie, et l'autre sur les coniques d'Apollonius, le géomètre grec de Perga. Hypatie a édité plusieurs œuvres de son père, y compris ses commentaires sur l'Almageste de Ptolémée le mathématicien romaine, et le mathématicien grec, Euclide des éléments d'Alexandrie.

 

Au XVIe siècle Sophie Brahé est l'une des premières femmes de cette longue lignée de femmes astronomes qui prouvent que la science, pourvu qu'elle soit praticable dans la sphère privée, ne leur a jamais été inaccessible. Au XVIIIe siècle en Allemagne, il semble que la petite communauté astronomique comptait plus de 10% de femmes.

 

Bien qu'étant peu connue, Elena Lucrezia Cornaro Piscopia (1646-1684), un génie qui a vécu au 17ème siècle, a gagné sa place dans l'histoire avec sa plus grande & unique réalisation scientifique qui a été de prouver que les femmes pouvaient être des universitaires accomplies et des PolyMaths en recevant le premier doctorat jamais attribué à une femme. La même année, elle a obtenu son doctorat, la jeune femme devient maître de conférences en mathématiques à l'Université de Padoue. Ses écrits, publiés à titre posthume à Parme en 1688, comprennent les discours académiques, les traductions, et des traités de dévotion.

 

Maria Winkelmann-Kirch (1670-1720) a été non seulement l'un des astronomes les plus connus de son temps, mais elle a également été la première femme à découvrir une comète. Comme "assistante" de son mari et plus tard de son fils, elle a contribué à l'établissement de l'Académie des sciences de Berlin comme un centre majeur de l'astronomie. Malgré les déceptions qu'elle vécut au cours de sa carrière dans l'ombre, ses publications lui apportèrent une certaine reconnaissance au cours de sa vie et ont été une contribution durable à l'astronomie. Il s'agit notamment ses observations sur les aurores boréales (1707), une brochure sur la conjonction du soleil avec Saturne et Vénus (1709), et une brochure bien accueillie dans laquelle elle prédit une nouvelle comète (1711).

 

Puis plus tard arrive le siècle des Lumières et le niveau d'instruction des femmes progresse. Exclues des Académies, les femmes de la bonne société vont créer des salons où l'on discute des découvertes scientifiques. Certaines comme Mme de La Sablière se passionne pour les sciences. Mais elles sont aussitôt dénigrées par les hommes qui sont persuadés que leur cerveau ne peut être fait pour cela. Boileau écrit sur elle : « D’où vient qu’elle a l’œil trouble et le teint si terni ?/ C’est que, sur le calcul, dit-on, de Cassini / Un astrolabe à la main, elle a, dans sa gouttière, / A suivre Jupiter passé la nuit entière ». Mais ils reconnaissent qu'elles sont aptes à instruire, qu'elles doivent être capable d'enseigner & d'animer la conversation dans les salons, aussi plusieurs ouvrages de vulgarisations destinés aux femmes voient-ils le jour tel que Entretiens sur la pluralité des mondes de M. De Fontenelle, en 1686, Le Newtonianisme pour les dames de M. Algarotti en 1738, ou Astronomie des dames par Jérôme de Lalande en 1817.

 

Grâce à leurs salons intellectuels, les femmes ont joué un rôle central dans la diffusion des idées des Lumières en Europe. Cependant, une femme a non seulement éclairé les Lumières à travers ses écrits, mais aussi apporté ses propres contributions durables à la quête de la raison et la science. Elle a été la mathématicienne française, physicienne et auteure Émilie du Châtelet (1706-1749). Émilie du Châtelet peut à juste titre être considérée comme l'un des principaux enlumineurs du siècle des Lumières. Ses œuvres ont contribué à diffuser la nouvelle physique, les mathématiques et la philosophie générale de cet âge. En outre, elle a fait des découvertes importantes et a élaboré un certain nombre de concepts, comme le rayonnement infrarouge et conservation de l'énergie. Malgré l'admiration et l'estime qu'elle a placé dans des grandes figures intellectuelles de son temps, sa féminité ne lui apporta aucun respect chez les hommes, mais pas de tous : un de ses anciens amants, Maupertuis, lui rendit le plus bel hommage : ''Quelle merveille d'avoir su allier les qualités aimables de son sexe avec les connaissances sublimes que nous ne croyons faites que pour le nôtre ! Ce phénomène rendra sa mémoire éternellement respectable.''(Emilie, Emilie, L'ambition féminine au XVIIIe siècle, Elisabeth Badinter) Pour sa part, Émilie a exhorté le monde à ne juger pour ses mérites, et non pas son sexe. Dans la société en général, ce n'était pas seulement le fait qu'elle était une femme qui a fait l'objet de controverse - les idées des Lumières, qu'elle propage, y compris la philosophie naturelle de Newton, étaient encore considérés comme des hérésies philosophiques dans de nombreux quartiers.

 

Toujours à la même période intéressons-nous à ce qui se passe en Italie ou la place des femmes est très différente alors. En France c'est en dehors des universités, dans leurs salons que les femmes peuvent prétendre accéder au domaine scientifique. La première institution scientifique qui permit aux femmes d'assister aux conférences fut le collège de France au XVIIIe siècle. L'Italie fut elle une exception en acceptant dans les universités des femmes comme élèves ou professeures. Laura Bassi par exemple, première femme professeure en université, dont le mari devint son assistant ( et non l'inverse ).

 

Dirigeons-nous à présent vers l'Allemagne avec Caroline Hershel (1750-1848). Partagée entre une carrière en musique et en astronomie, Caroline choisit cette dernière et consacre sa vie à l'arpentage du ciel nocturne. Seule ou avec son frère William, Caroline fait des découvertes majeures, qui lui porte sa gloire, des récompenses et une nomination gouvernementale versée - une première pour une femme en Allemagne. Sa place dans l'histoire est celle de la première femme dans l'Europe moderne à recevoir la pleine reconnaissance dans le domaine de l'astronomie. Ses réalisations incluent la découverte de comètes et les nébuleuses, et on lui attribue d'avoir aidé son frère William à identifier Uranus comme une planète. Ses activités dans le catalogage des caractéristiques du ciel nocturne ont laissé un héritage durable pour tous ceux intéressés par le sujet. Son travail remarquable a réuni ses nombreuses distinctions, tant au cours de sa vie qu'à titre posthume. En 1828, elle a reçu la médaille d'or de la Royal Astronomical Society et, sept ans plus tard, Caroline Herschel et Mary Somerville ont été les premiers membres féminins de la Société. Elle a également été nommée membre de l'Académie Royale Irlandaise des Sciences, lors de son 96e anniversaire, le roi de Prusse lui a décerné la médaille d'or de l'Académie des sciences de Prusse. Même après sa mort, Caroline a été commémorée : un astéroïde découvert en 1889 a reçu comme nom Lucrèce 281, après le prénom de Herschel, et le cratère lunaire C. Herschel a été nommé en son honneur en 1935.

 

Puisque nous avons mentionné Mary de Somerville (1780-1872) voyons qui elle était. Paris, vers 1800 fut la capitale incontestée des savoirs européens, à ce titre elle attira tout ce que l'Europe comptait comme esprit réformateurs et utopistes, et singulièrement les femmes. Ainsi une anglaise arriva à Callais avec un programme touristique bien particulier : rencontrer les savants français qui faisaient alors l'admiration du monde entier. Mary trouve que les française ''s'occupent beaucoup de leurs robes'' et pas assez de science, ce qui pose à la fois le problème de l'inculture scientifique en ce début du XIXe siècle et celui de l'absence des femmes dans les premiers laboratoires : Mary constata que Napoléon n'ayant, pas plus que les révolutionnaires, milité en faveur de l'émancipation des femmes, la microsociété savante à la française était exclusivement masculine. Mais elle, parvint à se faire reconnaître par ses collègues masculins comme leur égale, et a obtenu un énorme succès avec ses écrits en raison de sa capacité à transmettre des informations scientifiques d'une manière claire et concise. Ses quatre œuvres universitaires ont couvert un large éventail de sujets scientifiques, en proposant de nouvelles théories et de rendre des concepts compliqués plus facile à comprendre pour ses lecteurs. Ses prouesses intellectuelles évidentes, combinés avec la modestie, ont beaucoup fait pour démontrer que les femmes pouvaient rivaliser avec les hommes savants et elle a été récompensée pour cela avec l'adhésion de la Royal Astronomical Society et une pension du gouvernement. Au cours de sa vie, elle encouragea les efforts visant à améliorer les opportunités sociales et intellectuelles pour les femmes. C'est certainement l'une des raisons pour lesquelles, après sa mort, l'un des premiers collèges pour les femmes à l'Université d'Oxford, Somerville College, a été nommé en son honneur. Les savants de la Royal Society de Londres ne lui proposèrent pas de devenir l'une des leurs (faut pas exagérer) mais placèrent son buste dans l'entrée afin de ''célébrer la puissance de l'esprit féminin''. Mary Sommerville, gloire de la science anglaise, initia dans les années 1840 une jeune aristocrate qui se piquait aux mathématiques : Ada Lovelace.

 

A présent revenons en France : Malgré la prétention de la Révolution française d'avoir aboli le système de classe, Sophie Germain (1776-1831) statuée comme femme de la haute bourgeoisie ne pouvait alors pas accéder aux mathématiques, alors considérées comme une occupation inappropriée. Grâce à la détermination et l'adoption d'un pseudonyme, Germain parvint à surmonter les préjugés sociaux & à devenir célèbre dans le domaine de la théorie des nombres et la physique mathématique. Germain est surtout connu pour ses avancées dans la théorie des nombres, en particulier les progrès qu'elle a fait sur la recherche d'une preuve pour le dernier théorème de Fermat. Son travail sur les nombres Chladni a jeté les bases des mathématiques appliquées utilisées aujourd'hui dans la construction d'immeubles de grande hauteur, et qui se sont avérées importantes dans le nouveau domaine de la physique mathématique, en particulier l'étude de l'acoustique et l'élasticité. Une fois sa véritable identité révélée, Germain a été acceptée dans la communauté scientifique et a obtenu l'accès au monde universitaire qu'aucune femme française n’avait déjà atteint. Peu de temps avant sa mort en 1831, Gauss (avec qui elle avait repris contact) convainc l'Université de Göttingen d'octroyer à Germain un diplôme honorifique. Malheureusement, elle mourut avant d'avoir pu l'accepter.

 

Et maintenant la Russie ! Au cours de sa courte vie, Sofi une Kovalevskaya (1850-1891) a eu une carrière remarquable en mathématiques, en dépit des nombreuses tragédies personnelles qu'elle a endurées. Surmonter les préjugés de son âge, elle est venue avec ses révolutionnaires théories mathématiques et a ouvert la voie à de futures découvertes. Bien que sa vie ait été écourtée, la carrière de Sofia Kovalevskaya fut remarquable. Même si elle a publié dix articles seulement sur les mathématiques et la physique mathématique, beaucoup de ses théories révolutionnaires inclues ce qui sera l'impulsion de futures découvertes. Ses premiers travaux sur la théorie des équations différentielles a été une contribution particulièrement utile aux mathématiques et conduit à ce qui est maintenant connu comme le théorème de Cauchy-Kovalevsky pour analyse des équations aux dérivées partielles. Son autre innovation était son document sur la rotation d'un corps dissymétrique solide autour d'un point fixe, maintenant connu comme le haut Kovalevsky. Ses recherches plus poussées sur le sujet a remporté un prix, de l'Académie suédoise des sciences en 1889. Sofi a était capable de surmonter les objections d'ordre général pour les femmes dans la science en démontrant son intelligence et son travail de pionniére dans les mathématiques. Peut-être sa plus durable influence, cependant, a été l'exemple qu'elle donnait pour d'autres femmes qui essaient d'entrer dans les universités.

 

 

 

 

 

Sans oublier la plus célèbre d'entre toute : Marie Curie-Sklodowska (1867-1934) a découvert deux nouveaux éléments, a démontré que la radioactivité est une propriété des atomes et promu l'utilisation des rayonnements pour traiter le cancer. La première femme professeur à l'Université de Paris, elle a été parmi les premiers scientifiques à comprendre l'importance de la théorie quantique. Il est juste de dire que ses réalisations ont inauguré l'ère atomique. Elle a constaté que la force de rayonnement ne dépend que de la quantité d'uranium ou de thorium dans une quantité donnée de minerai, et en a déduit que la radioactivité provient d'atomes eux-mêmes. À l'époque, de nombreux scientifiques pensée d'atomes comme étant immuables. Sa révélation que la radioactivité était une propriété des atomes, et non le résultat de la façon dont ils sont agencés dans les molécules, a été étonnante. Marie a découvert le radium et le polonium, et a reçu le prix Nobel pour ses contributions à la physique et de chimie. Elle a également dirigé des recherches sur les utilisations potentielles des rayonnements en médecine, et mis au point des procédés de séparation qui ont rendu l'étude du radium possible.

 

 

 

 

 

 

L'une des mathématiciennes les plus influentes du 20e siècle, Emmy Noether (1882-1935) a été enthousiaste, généreuse et pleine de vie. Néanmoins, ses réalisations académiques ont été en grande partie réalisée dans un anonymat relatif et des circonstances défavorables. En pionnière de l'algèbre et la physique quantique, Emmy était un maître des invariants et fourni d'importantes explications mathématiques de la théorie de la relativité d'Einstein. De son vivant, Emmy Noether a contribué à transformer l'algèbre dans une direction complètement nouvelle et à changer la réflexion actuelle sur les mathématiques. Elle a été une autorité sur les invariants, qui concernent des choses qui restent constantes dans un environnement changeant et sont un concept important dans la relativité. Son travail a servi de base de nombreuses publications célèbres et des théories, et «théorème de Noether », ce qui prouve que les lois de la physique sont indépendantes du temps ou du lieu, et a jeté les bases de la physique quantique. À sa mort, elle a été publiquement rappelée par Einstein, entre autres.

 

La fille de deux des plus célèbres savants de tous les temps, Irène Joliot-Curie (1897-1956) a émergé de l'ombre des réalisations de ses parents à trouver le succès dans son propre droit. Faisant équipe avec son mari, Frédéric Joliot, elle a innové dans l'étude de la radioactivité et la physique nucléaire. Le travail accompli par Irène et Frédéric Joliot-Curie sur la synthèse de nouveaux éléments radioactifs construit sur les découvertes faites par les parents d'Irène a été remarquable. Auparavant, personne n'avait jamais réussi à créer artificiellement des matières radioactives et cette avancée signifie que les matières radioactives, de plus en plus utilisés en médecine, pourraient être produits rapidement, à moindre coût et en grandes quantités. Les Joliot-Curie ont été récompensés pour leurs efforts avec le prix Nobel de chimie en 1935. les futurs travaux d'Irène sur des particules nucléaire représentaient une étape importante vers la réalisation de la fission nucléaire. Elle a contribué à la mise en place en la France du premier réacteur nucléaire et d'un centre pour la physique nucléaire. Parmi d'innombrables distinctions, Irène a été fait Officier de la Légion d'Honneur en 1939.

 

Et nous terminons sur la seconde prix Nobel de physique : Maria Goeppert-Mayer (1906-1972), la physicienne révolutionnaire de la physique théorique, a la particularité d'être la seule à avoir une carrière de bénévole  - bien que de nombreuses femmes scientifiques de sa génération se soient également portées volontaires ou aient été sous-payées - pour gagner un prix Nobel, qu'elle a reçu pour son modèle en couches du noyau atomique. Le fait qu'elle ait travaillé pendant trois décennies dans trois domaines pour trois universités différentes en tant que bénévole est sans précédent dans les annales de l'histoire du prix Nobel. Elle n'a accédé à un travail rémunéré qu'à l'âge de 53ans ! Son modèle de la structure nucléaire en couche a expliqué le déroutant "nombre magique " de nucléons dans le noyau d'un atome qui provoque un atome d'être extrêmement stable. Elle a soutenu que le noyau est comme une série de réservoirs fermés, et que les paires de neutrons et de protons sont comme à un couple ensemble dans ce qu'on la structure en couche du noyau. Après avoir reçu son prix Nobel, elle a admis que: ". Gagner le prix n'était pas à moitié aussi excitant que de faire le travail" Après sa mort, un prix en son nom a été mis en place par l'American Physical Society à l'honneur les jeunes physiciens femmes.

 

Les femmes qui figurent dans ce TPE couvrent un large éventail de disciplines, de l'astronomie à la physique nucléaire. Leurs luttes personnelles pour la reconnaissance et les sacrifices qu'elles ont faits pour leur science sont d'émouvants témoignages de la volonté, d'ingéniosité et de persévérance humaine. Les histoires de ces femmes qui venaient de tous horizons et milieux de vie sont touchants, émouvants et parfois tragiques.

 

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